A l'origine, la louve nourrit Rémus et Romulus... Ils fondent Rome. Ce sont les trois "R" auquel il faudra ajouter, bien longtemps après celui de la res publica.
Puis viendront Pierre, Paul et Pasoloni. Trois figures de la transe ou de la transfiguration qui accompagneront la métamorphose de la ville. Pasolini portera même l'allégorie jusqu'à réincarner les apôtres dans son prénom. Voilà pour les 3 "P".
Mais de la même façon qu'il y a un quatrième "R", il y a aussi un quatrième "P". Celui de l'interdit absolu, du non-dit où viennent se bousculer les passions humaines, où le bras meurtrier du frère fondateur détourne la caresse du bras amant du ragazzo (encore un 'R', cher à Pasolini !)
Ce dernier "P" est celui de la louve nourricière. C'est le "P" de lupa, la louve des origines, la putain innommée. Le secret bien gardé... et occulté par l'omnipotence du Père de Pierre.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ce terme étrange de lupanar pour désigner les maisons de tolérance ?
Demandez à un romain.
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