Parallélisme étrange ou téléscopage inquiétant ? A deux pages d’écart, dans l’édition de mercredi du Monde, deux articles dont l’un vante les mérites de l’économie de l’immatériel et l’autre stigmatise notre difficulté à y entrer de plain-pied.
Page 19. L’article de Thierry Breton met en évidence l’opportunité que constitue pour notre pays l’économie de l’immatériel, la nécessité d’en être un acteur important. Sur fond de globalisation, il dresse un tableau idyllique d’une économie plurielle où cohabitent harmonieusement des domaines d’activité traditionnels (l’agriculture, l’industrie) avec des secteurs en plein développement rangés sous le vocable d’immatériel (nano-technologies, édition de logiciel, etc.). Voire, M. Breton esquisse une approche intéressante visant à valoriser la richesse de l’Etat à l’aune de ses actifs immatériels. Or que retrouvons-nous dans ces fameux actifs immatériels ? Tout se qui a de la valeur sans être matière : des idées, de l’intelligence, des brevets, des relations, des capacités organisationnelles... Et qu’est-ce qui pourrait mieux symboliser la richesse immatérielle de l’Etat que le CNRS : de l’intelligence, des idées, des brevets. Pourtant, il suffit de tourner la page pour lire un papier de 2 chercheurs du CNRS, le biologiste Francis-André Wollman et le chimiste Henri Audier. Le titre : "La mort du CNRS est-elle programmée ?"
Qui me dira où est la cohérence ?
Commentaires