Mon coup de coeur de la semaine : le dernier roman de Jonathan Coe traduit en fraçais, "Le Cercle fermé" chez Gallimard.
A côté de l'évocation sans pitié de la société britannique en dérive accélérée vers toujours plus de vulgarité, d'inanité, de cruauté et de cynisme, la lecture du roman fut pour moi un véritable bain de jouvence, un délice d'émotions et de tendresse pour des personnages pourtant tout ce qu'il y a de plus banals... Coe, en artificier magistral de l'amour, témoin cette phrase que je trouve superbe et qui clôt le roman :
"Et ils regardèrent en silence Patrick et Sophie passer sous la grande arche de la porte de Brandebourg, main dans la main ; deux jeunes gens qui, à cet instant, ne demandaient à la vie que la possibilité de répéter les erreurs de leurs parents, dans un monde encore hésitant à leur accorder ce maigre luxe."
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