Il y a trois ans commençait la deuxième guerre du Golfe. Trois ans déjà que l'armée américaine et ses alliés sont à la recherche des désormais fameuses WMD (Weapons of Mass Destruction). Dans le flot des annonces rituelles d'attentats et de leur cortège de victimes, je voudrais vous faire entendre deux voix dissonantes. Celle de Johann Hari, tout d'abord, journaliste britannique, qui publiait il y a quelques jours dans l'Independent un éditorial intitulé "I was wrong, terribly wrong - and the evidence should have been clear all along" (J'ai eu tort. Terriblement tort. En dépit de tout - NDLR). Le mea culpa de quelqu'un qui était en faveur de l'intervention armée en Iraq il y a 3 ans et que le journal Le Monde a eu le bon goût de traduire dans ses colonnes.
L'autre voix vient d'Iraq cette fois : c'est celle d'une femme de 24 ans, qui garde l'anonymat et nous livre un regard amer sur ce qui se passe aujourd'hui dans son pays. Dans son blog -- Baghdad burning -- elle nous livre au détour de phrase ciselées dans un anglais superbe ce qu'aucune image d'aucune chaîne de télévision ne saura rendre : la pulsation fragile du sang qui coule, obstiné, l'émotion vive, la colère et le ressentiment, l'étonnement d'être encore en vie quand tout conspire à la mort. Fait digne d'être rapporté, le blog de cette jeune femme qui signe sous le pseudonyme de riverblend a été nominé cette semaine pour le Samuel Johnson Prize-BBC Four, prestigieux prix littéraire britannnique.
Encore une belle leçon de liberté d'expression donnée par nos voisins d'outre-Manche.
Eh oui elle mérite bien son "prize"...
NB: vous avez un joli blog :)
Rédigé par : witness | 09/02/2007 à 21:36