Vendredi dernier, j'étais à Rome. J'y étais invité pour célébrer une victoire de la vie sur la mort : le retour du sourire sur le visage d'une femme après qu'elle eut donné naissance, dans des circonstances frisant le dramatique, à un petit Pietro en parfaite santé. Joie et reconnaissance.
Reconnaissance du mystère de l'enfantement, de ce lien unique, indéfectible et indéchiffrable autour duquel sont déssinés les linéaments d'une personnalité en devenir.
Etrangement, le surlendemain, alors que je déambulais dans les rues qui jouxtent le Quirinal, je tombai sur une exposition consacrée à un peintre de la Renaissance qui m'étais jusque là inconnu, Antonello da Messina.
Parmi les oeuvres qui attirèrent mon attention, une sublime Vierge de l'Annonciation à l'arrêt, quelques secondes avant de recevoir le message de Gabriel. Rarement, le mystère aura atteint selon moi autant de force que dans ce tableau : suspension dans la position des mains qui figent l'instant et dans l'expression du regard qui s'apprête à accueillir la bonne nouvelle. Ensemencement spirituel.
Le chemin de l'enfantement commence avec l'annonciation ; il se poursuivra dans la plénitude des deux figures de la femme qui s'est accomplie et de l'enfant dont le destin reste à écrire.
Fin et commencement, comme les deux faces radieuses d'une même histoire de jubilation partagée. Alpha et omega.
Merci pour la visite sur inoui!:-)
Leggo di giorni romani...e della Mostra su Antonello da Messina, straordinario e non abbastanza conosciuto e celebrato.Anche per me è stata una vera scoperta, di sublime bellezza.
Un caro saluto
Rédigé par : farouche | 17/05/2006 à 19:28
Chère Farouche,
Davvero, Roma è una città dove la bellezza si svela in posti dove non si aspetta... Le jeu du chat et de la souris. Pour le plus grand plaisir de qui sait se laisser guider par ses sens.
Sensi. Percorsi di grande sensualità... navegando nelle photo del suo blog. Stupendo.
Au plaisir de vous lire,
Jean-Marc
Rédigé par : Jean-Marc | 17/05/2006 à 20:21
Tombé en arrêt il y a 10 ans presque devant ce sublime tableau d'Antonello Da Messina.
Le lieu était moins poétique, la FNAC de Parly 2...
Rédigé par : Aghulas | 15/06/2007 à 16:44
Le premier tableau où un enfant tète sa mère est-il de Picasso ?
Rédigé par : Laura | 07/01/2008 à 17:26
Oui. Le tableau s'appelle "Maternité". Il est bien de Picasso et a été peint en 1905.
Rédigé par : Jean-Marc à Laura | 08/01/2008 à 20:04
Merci du lien que vous avez laissé chez moi et qui m'a permis d'arriver ici, pour une parenthèse toute en délicatesse. Comme toujours, votre texte est très beau, et le choix de ces trois tableaux très doux. Il faut que je me remette au travail, mais j'ai du mal à détacher mon regard de ces visages pleins de grâce.
Rédigé par : Elseneur | 10/10/2008 à 16:06
Puisque vous semblez être sensible à Antonello da Messina, je vous invite à visiter, toujours sur cette tribune, une autre oeuvre admirable de ce peintre sicilien. Attention ! Avant d'y accéder, vous devrez traverser une forêt obscure, puis descendre les degrés d'un escalier en force de coquille d'escargot... Ce n'est qu'après cette descente (aux Enfers ?) que vous tomberez devant un sourire des plus énigmatiques... Vous sentez-vous prête ? Si oui,allez-y, plongez et revenez-moi vite pour me raconter ce que vous aurez ressenti !
A très bientôt, Elseneur.
Rédigé par : Jean-Marc à Elseneur | 11/10/2008 à 16:31