Ce soir, je me suis repu des somptueuses photographies de Ferrante Ferranti sur la Sicile. Temples grecs de Segeste ou d'Agrigente, mosaïques de la villa del Casale ou de la cathédrale de Monreale, églises baroques à Noto ou à Raguse, stucs de Serpotta, palais palermitains, etc. Pourtant, dans cette surabondance de beauté, dans cette orgie de talent exposée à l'implacable "midi le juste", il est une photo qui a retenu mon attention. Un pin tourmenté par les assauts du vin, une stèle ; en arrière-plan, la mer.
C'est la pierre tombale de Luigi Pirandello, sur les collines qui dominent la Méditerranée, près d'Agrigente.
Un personnage en quête de hauteur ?
ciao Jean-Marc! J'adore Pirandello, surtout "Uno, nessuno e centomila", mais mon auteur préféré reste toujours Proust... ciao!
Rédigé par : Barbara | 03/01/2007 à 12:26
Chère Barbara,
Je crois que Pirandello aurait aimé vivre à notre époque. De son temps, il était difficile de concilier sa propre image du "je" devant l'éventail des reflets qu'en projetaient les autres, les "tu". Désormais, le "je" a décidé de se jouer des "tu" en interprétant en solo une partition polyphonique où se combinent plus ou moins harmonieusement des partitions virtuelles & d'autres + réelles. Il a mis le holà, n'en déplaise aux "tu"-bas.
"A chacun sa vérité", donc !
Rédigé par : Jean-Marc | 03/01/2007 à 15:27