Quand j'étais gamin, j'étais fasciné par les fleurs de pissenlit. Vous savez, quand la fleur a cet aspect de balle de coton, de boule de neige. Celle-là même qu'on appelle dent-de-lion, celle que tient l'allégorie d'Auriol qui sème à tout vent sur les couvertures des dictionnaires Larousse. A l'époque, j'aimais cueillir les tiges de pissenlit, porter la corolle à ma bouche, souffler dessus et voir les filaments blancs flotter dans l'azur au gré des courants d'air.
Maintenant, je vis dans la banlieue parisienne et là où je réside, je suis bien en peine de trouver des fleurs de pissenlit. En revanche, je passe des heures par jour devant un écran d'ordinateur. Or récemment, j'ai retrouvé dans le monde cathodique une sensation similaire à celle de mon enfance. Au détour de mes pérégrinations sur la toile, je suis tombé sur un programme transformant votre site web en graphique descriptif de sa structure. En l'exécutant, vous tombez sur quelque chose comme ça :
Même si je suis bien incapable d'interpréter la signification de ce graphe, j'en admire la construction. Et puis cela a fait ressurgir une image tendre de mon enfance. Vous voulez essayer ? Rien de plus simple. Cliquez sur le lien ici et laissez-vous guider par les instructions.
Etonnant, non ?
c'est très joli ces graphiques pissenlit :-)
Rédigé par : lulu | 02/07/2007 à 13:06
Quand un multidisciplinaire rencontre un autre multiplinaire on peut s’arrêter en face d’un pissenlit (Taraxacum dens leonis) sur lequel on souffle. Connaissant mieux la botanique et les vertus des plantes médicinales que l’informatique (bien que très sensible aux formes rencontrées sur les écrans vers lesquels tu nous guides), permets-moi de revenir un temps à la nature, à la force de la nature au cœur des villes. Il te faut apprendre à regarder, cher Jean-Marc, les rues, les interstices entre les murs des maisons et les trottoirs, les espaces entre les pavés…Tu y rencontreras des trésors : de la camomille sur le Cours Albert 1er, des feuilles de tilleul rue Croix-des-Petits-Champs devant la Banque de France, de la morelle noire (attention poison) au coin de l’avenue Paul Doumer et des Pissenlits, si tu cherches bien, tu les rencontreras partout. En ville, tu retrouveras ton enfance.
Je me suis toujours demandé si ces traces étaient dues au terres, aux jardins, aux champs, qui s’étendaient avant que les villes ne s’installent et sur lesquelles poussaient toutes ces herbes sauvages. J’ai un regard très tendre sur ces traces.
Bien à toi. Ghislaine.
Rédigé par : Ghislaine | 02/07/2007 à 21:17
Bien vu Ghislaine,
Tu viens de mettre le doigt sur qq chose dont je me suis rendu compte il n'y a pas très longtemps : je ne savais pas regarder autour de moi. C'est en me baladant en voiture dans Paris que j'en ai pris conscience. Je me suis aperçu que je ne savais pas nommer les arbres les plus banals... J'aime aussi quand tu dis que l'enfance peut se cacher sous la forme d'un pissenlit perdu dans interstice improbable entre deux plaques de bitume que l'usure du temps aura disjointes. Mais dis-moi Ghislaine, d'où te vient cette connaissance si fine de la botanique ? Bien à toi. Jean-Marc
Rédigé par : Jean-Marc Bellot à Ghislaine | 03/07/2007 à 10:05
Donc, cher Jean-Marc, avec chacun de tes billets, tu abats de nouvelles cartes du jeu qui te raconte en entraînant ceux qui les découvrent et ont envie de te répondre parce qu’ils s’intéressent à toi, à abattre eux-mêmes des cartes de leur propre jeu qui les définit, et tout le charme est là.
Pour répondre à ta question, l’étude de la botanique vient d’un penchant pour les sciences naturelles enseignées dans les classes primaires. Bien plus tard, on se dit qu’on pourrait se remettre à étudier scolairement ce qu’on aimait tant et puis on le fait s’il se trouve un peu de temps et le regard se fixe sur les arbres et au long des chemins ou des rues où reviennent constamment les plantes sauvages auxquelles on peut désormais donner un nom.
C’est un domaine où l’on parle latin pour se comprendre dans la plupart des continents, où l’on approche les traditions des peuples, les recettes médicinales des régions, des pays et du temps passé. C’est un domaine où il y a la beauté toujours, où parfois se cache le danger vénéneux et qui nous offre avec certitude la lecture des saisons.
Bien à toi. Ghislaine.
Rédigé par : Ghislaine | 03/07/2007 à 20:44
Mon site web ressemble à des cheveux de fée...
Il y a d'autres graines magiques : ce sont les coques de genêts, qui explosent après la pluie, quand le soleil les réchauffe. Ca rend les ballades en lozère (entre autres) mystérieuses ou inquiétantes pour les enfants !
Et puis les fênes qui font un bruit de grelot.
Rédigé par : valérie | 04/07/2007 à 13:18
Merci Jean-Marc pour ce commentaire dithyrambique sur mes démêlés avec V. Cespedes... ^^
J'adore les fleurs de pissenlit également, mais surtout cette hsitoire de graphique, que je m'en vais expérimenter de ce pas.
Comme je gère pas moins de 5 blogs (!) je sens que je vais pouvoir afficher de jolis dessins chez moi.
Et si vous avez envie de campagne, n'hésitez pas à faire un tour dans mon univers photo : http://chateaurouxphotos.hautetfort.com/
Rédigé par : Alayaya Ellie | 04/07/2007 à 14:55