Deux toiles ce week-end ; voilà qui ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps ! Deux films magnifiques à mon goût. "Persepolis" de Marjane Satrapi d'un côté et "Délice Paloma" de Nadir Moknèche de l'autre.
Deux histoires de femmes. La première est autobiographique puisque dans Persepolis, nous suivons les péripéties de Marjane Satrapi, ballottée entre Téhéran, Vienne et Paris. Dans la deuxième, nous suivons celle imaginaire cette fois d'une femme bien peu ordinaire.
Zineb Agha, alias Madame Aldjéria, interprétée par Biyouna, est une experte es filouteries en tous genres. Une arrangeuse de coups tordus. En mère maquerelle, elle s'appuie sur un éventail de filles à la beauté renversante (Nadia Kaci en Shéhérazade ou Aylin Prandi [ photo ci-dessous ] dans le rôle de Rachida-Paloma) pour monter de toute pièce des délits d'adultère.
En corruptrice, elle organise des descentes de l'inspection de l'hygiène pour faire fermer des établissements susceptibles de faire ombrage à un concurrent en mal de clientèle. Madame Aldjéria, c'est magouille & compagnie, mais avec un coeur gros comme ça. A l'image de ce personnage haut en couleur, Délice Paloma allie exubérance de sentiments et pudeur.
Dans Persepolis, c'est un tout autre décor. Déjà, tout est en noir et blanc à l'exception des rares moments renvoyant au temps présent. Et puis l'histoire est une succession de coups du sort. Enfant, la petite Marjane découvre la révolution des mollahs et les atrocités de la guerre en Iran. Adolescente, elle flirte avec l'ennui, éprouve une série de déconvenues amoureuses et endure la faim à Vienne. Quand devenue grande fille, elle revient à Téhéran, elle sombre dans le désespoir, puis se relève, tente de redémarrer une vie, mais jette l'éponge en bout de course pour décider de repartir à l'étranger. Direction Paris cette fois. Dans l'aérogare, juste avant de prendre son envol, sa mère lui dira : "Surtout, ne reviens pas."
Dans Délice Paloma, c'est Ryad, le fils de Madame Aldjéria interprété par David Lundh, qui veut se faire la malle. Il veut retrouver son père, un italien, dont sa mère ne lui donne que peu (mais alors vraiment très peu) de détails. A la fin d'un entretien chaotique sur ce père absent, Madame Aldjéria, dira de façon comminatoire à son fils : "Surtout, ne pars pas."
A travers ces injonctions absolues de la mère à l'enfant s'esquisse le drame commun sur lequel se jouent ces deux films. Partir ou rester. Dans les deux cas, l'enfant partira ; il prendra le chemin de l'exil. Car rester est impossible. Mais que ce soit par obéissance à sa mère dans le cas de Marjane ou parce qu'il a franchi le Rubicon en transgressant l'interdit pour Ryad, le retour est impossible pour l'un comme pour l'autre. L'équation déchirante est devenue : partir mais ne plus revenir.
A PROPOS DE "PERSEPOLIS"
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Un de mes principes féministes, c'est qu'il faut pouvoir se frotter les yeux au papier de verre quand c’est nécessaire, pour voir la réalité en face. Un autre, c’est qu’une désinformation est une désinformation, et qu’il faut la dénoncer de la même manière, qu’elle soit répercutée sciemment, ou involontairement, par une personne de bonne foi (ceci pour que vous ne preniez pas les commentaires que vous allez lire pour une attaque personnelle).
1. Le film
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1.1. Comment vous dire ça ? …il suffit de voir cette bande annonce pour se rendre compte que ce film est une guimauve complètement édulcorée et niaise de la réalité en Iran, une guimauve qui accumule clichés et désinformation gnangnan.
Rien que la scène surréaliste avec la réplique de la femme voilée aux policiers – bien polis et bien policés, avec des barbes bien propres et bien soignées - qui lui disent d’arrêter de courir parce qu’on voit ses formes et à qui elle rétorque « Et bien, vous n’avez qu’à pas regarder mon cul » est …du plus haut ridicule !!
Jamais, au grand *jamais*, une telle scène ne se passerait ainsi en Iran : les policiers ont des barbes à l’islamique, comme les mollahs, et si une femme se mettait à courir, ils fonceraient avec leur voiture, et l’intercepteraient avec violence, pour l’embarquer sous une pluie de coups. Et jamais, une femme voilée oserait élever, ne fut-ce que, l’ombre d’une protestation.
Vous saisissez le décalage entre la réalité et ce que Marjane Satrapi nous donne à voir ?
1.2. Mais ce film n’est pas seulement une guimauve, ce film est une *vraie infection*, une infection des esprits sciemment voulue, comme la BD, dans un but d’INTOXICATION, celui de diffuser de l’Iran une fausse image, une image édulcorée gaucho-gnangnan, certes un peu dure (parce que sinon, même les gogos n’y croiraient pas), mais finalement pas si terrible que ça.
Une image « acceptable » qui tend à faire croire que les imams en Iran ne sont pas si terribles que ça, que ce ne sont pas des brutes ignobles, et qu’ils ne peuvent – en aucun cas - être assimilés à ces /horribles/ talibans (alors que, dans les faits, ce sont des brutes incroyablement cruelles, et, à bien des égards, tout autant, sinon pire que les talibans). Que les femmes voilées (rappelons que Satrapi est pour le voile) jouiraient quand même d’une certaine liberté d’expression ( ne rigolons pas, SVP !), etc. etc.
Bref, Satrapi s’acharne à gommer – systématiquement - les aspects les plus dérangeants et les plus glauques de l’islam en Iran : les lapidations à répétitions, les pendaisons (où on laisse pourrir les cadavres en place publique pour édifier le peuple), les exécutions d’homosexuels, les mains et pieds coupés de ceux qui sont surpris à pratiquer une autre religion que l’islam, la pédophilie institutionalisée, le mariage de fillettes de neuf an (âge légal en iran depuis Khomeiny), etc etc
22.05.2007 Iran : Marjane Satrapi et sa Bridget Jones voilée
http://www.iran-resist.org/article3458
22.06.2007 Iran : Persépolis et l’être persan
http://www.iran-resist.org/article3557
27.06.2007 Iran : Les perles de Marjane Satrapi, auteur de Persépolis
http://www.iran-resist.org/article3573
28.06.2007 Iran : Persépolis, Satrapi, France Inter, un partenariat payant
http://www.iran-resist.org/article3576
2. Marjane Satrapi et la désinformation « bobo » gaucho-gnangnan
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2.1. Rien de tel que de visionner l’interview dans le dernier lien que je rappelle ci-après, pour découvrir quel personnage vénal, veule, vulgaire, et indifférente, pour ne pas dire à mille lieues d’une réelle compréhension – pour ne même pas parler de compassion - des problèmes des femmes en Iran de cette soi-disant « opposante » d’opérette !
28.06.2007 Iran : Persépolis, Satrapi, France Inter, un partenariat payant
http://www.iran-resist.org/article3576
Extraits :
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Dans cette vidéo, Satrapi, entre deux gorgées de coca-cola et deux rires gras, déblaterre sur la laideur de l’identité nationale. Elle rit et s’amuse, aucun iranien ne peut se comporter ainsi quand il sait que ses compatriote souffrent en Iran sans rien posséder, sans aucun accès aux joies les plus gratuites.
Son language du corps est blessant car les iraniens attendent de leurs compatriotes exilés qu’ils parlent à leur place et racontent leur calvaire et non qu’ils oublient de mobiliser les occidentaux pour les soutenir, qu’ils agissent comme si de rien n’était et qu’en plus qu’ils salissent leur seul rempart contre la barbarie, cette identité nationale vieille de plusieurs milliers d’années.
Elle n’est pas la porte-parole des iraniens, elle ne ressent rien pour l’Iran ou pour les iraniens. Son récit sert à dédouaner le régime et prétendre qu’en Iran on peut aller à la piscine donc tout va bien.
En sortant de Persépolis, vous ne serez pas tétanisés au point de vouloir demander à Bernard Kouchner de ne pas accepter de rencontrer un représentant du régime des mollahs.
Pourtant vous le devriez car là-bas on a dépénalisé le viol et la pédophilie. Là-bas on lapide, là-bas on pend les prisonniers dans la rue et on les laisse devant les yeux des enfants. Là-bas on vend ses organes pour survivre. Là-bas on vend ses enfants à des pédophiles. Là-bas on se défonce pour oublier toutes ces horreurs.
Mais en sortant de Persépolis, vous n’en saurez rien, brave peuple de gauche.
2.2. l’ « opposante » Starapi : un écran de fumée
Satrapi – qui a tenté de se bidonner un faux passé d’opposante (en fait, elle ne connaît rien à l’iran) - est le genre d’ « opposante » d’opérette dont le régime iranien raffole. Au point de les créer lui-même, au besoin, comme l’ancien président Khatami, soi-disant « réformateur », Shirin Ebadi, la « prix Nobel de la paix et du mensonge caractérisé », etc. etc. En fait, le régime iranien crée lui-même ses « opposants » des opposants légers, et finalement bien dociles, qu’il peut balancer à l’occident, comme des hochets, et qui lui permettent, pendant ce temps, de faire taire et de museler les véritables opposants, ceux qui dénoncent la *véritable* réalité.
25.05.2007 Iran : Marjane Satrapi aime rire
(ou la « réalité de Satrapi » confrontée à la *véritable* réalité)
http://www.iran-resist.org/article3469
Etc. etc.
Rédigé par : Naibed | 01/08/2007 à 18:09
Naibed,
Merci pour votre commentaire, qui aura eu le mérite de ne pas me laisser indifférent. Voire, il m'aura plongé dans la plus profonde perplexité.
En tout premier lieu, vous êtes la première personne à avoir posté un commentaire aussi long sur ce blog depuis sa création il y a 2 ans. Cela mérite en soi un coup de chapeau.
Mais surtout, votre commentaire reflète une colère vive qu'il ne m'a jamais été donné d'observer dans ces colonnes. Si je vous ai bien comprise, vous dénoncez le côté "guimauve" de "Persepolis", qui donne une image bien fade des atrocités du régime en place. Vous allez jusqu'à évoquer le caractère ** empoisonné ** de ce film, car selon vous il renvoie une image presque acceptable de la vie à Téhéran. Ce faisant, toujours si je vous ai saisie, il apporte une caution inattendue à un régime politique odieux, inacceptable lui, au regard des violations les plus graves commises chaque jour aux principes les plus sacrés des droits de l'Homme.
Vous ai-je bien lue ?
A ce stade, je me pose pourtant la question suivante : y avait-il une quelconque visée politique dans "Persepolis" ? Marjane Satrapi a-t-elle voulu porter sur les écrans un "message" politique ? Dans mon regard naïf -- de bobo/gaucho/gnangnan, peut-être ;-) -- il m'a semblé que le thème principal du film "Perspepolis" était tout simplement... Marjane Satrapi elle-même ! Du seul fait de ce renversement de perspective, la situation politique en Iran n'était au mieux qu'un simple "élément de décor". En clair, je n'ai pas vu (et c'est peut-être là l'un des reproches les plus cuisants que vous pourrez faire à "Persepolis" et à Marjane Satrapi) la moindre intention politique dans le film.
Je me souviens avoir vu "Une journée particulière" d'Ettore Scola avec mes parents quand j'étais jeune ado. Ce n'est qu'à la fin du film que j'ai compris avec mes yeux de grand gamin mal dégrossi que cette histoire d'amour improbable entre Sofia et Marcello n'avait pu avoir lieu que parce que tous les autres occupants de l'immeuble étaient allés acclamer le Duce en ville. Le contexte politique comptait donc ; il était là comme un décor. Pour autant, quel était le propos de Scola : nous plonger dans l'univers emberlificoté mais délicieux de nos désirs d'amour interprétés par deux acteurs d'exception ou dénoncer le régime fasciste - ne serait-ce qu'à travers l'opprobre que ce dernier, dans l'expression brutale et continuelle des vertus de la virilité, jetait sur l'homosexualité masculine ?
Pas plus tard que ce matin, j'ai lu une histoire qui m'a aussi immédiatement renvoyé à votre commentaire. Elle est racontée par Amartya Sen, le prix Nobel d'économie, dans son livre intitulé "Identité et violence". Amartya Sen évoque un moment de sa jeunesse à Cambridge lorqu'il était allé voir "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock avec un ami. Vous savez, ce film où James Stewart, condamné provisoirement à l'immobilité, observe de sa fenêtre l'enchevêtrement improbable d'événements autour d'un crime horrible. L'ami d'Amartya Sen, fin théoricien, lui expliqua durant la projection que ce film n'avait rien à voir avec un "polar", mais qu'il s'agissait en réalité d'une dénonciation féroce du maccarthysme, encourageant les gens à observer avec suspicion les activités de leurs voisins. Comme le révèle Amartya Sen dans son livre : "Une telle critique, je le voyais bien, aurait pu donner un film d'une grande profondeur, mais je me demandais vraiment si c'était bien là la clef du film que nous étions en train de voir". Plus loin, il souligne avec un rien d'ironie : "Plus tard, je me souviens d'avoir fait une bonne tasse de café noir [à mon ami], pour qu'il se réconcilie avec ce monde trivial dans lequel les meurtriers sont démasqués".
N'y a-t-il pas une grille de lecture de "Persepolis" qui s'arrête aux seules tribulations & péripéties d'une jeune fille iranienne de bonne famille ?
Bien à vous
Jean-Marc
Rédigé par : Jean-Marc à Naibed | 03/08/2007 à 10:25
[J.M. Bellot] > Vous ai-je bien lue ?
[Naibed] > Oui.
[J.M. Bellot] > Y avait-il une quelconque visée politique dans "Persepolis" ? Marjane Satrapi a-t-elle voulu porter sur les écrans un "message" politique ?
[Naibed] > Oui. Et Iran-Resist, une des sites des véritables opposants à l’Iran et également un source très fiable d’informations (e.a. parce qu’elle en reçoit de première main par ses filières en Iran, et parce qu’elle recoupe soigneusement toutes se »s informations) n’aurait pas fait un dossier aussi étoffé sur Satrapi et ses complices si ça n’avait pas été le cas. Je vous avais fournis quelques liens révélateurs. Il y en a d'autres.
[J.M. Bellot] > Dans mon regard naïf [...]il m'a semblé que le thème principal du film "Perspepolis" était tout simplement... Marjane Satrapi elle-même !
[Naibed] > Non. D’abord, son histoire personnelle de « princesse rouge » est complètement bidonnée. Tiens, encore un lien vers Iran-Resist (vous n’avez apparemment pas lu les autres, mais bon …sait-on jamais, vous lirez peut-être celui-ci).
http://www.iran-resist.org/article3590
Ensuite, elle fait partie de toute la clique de pseudo « opposants » qui servent de Grand Guignol au régime de Téhéran (genre : le gentil Mohammad Khatami, le « réformateur-qui-ne-réforme rien », versus le méchant Mahmoud Ahmadinejad) depuis plus de quinze ans pour faire croire aux occidentaux avides de trouver « des signes » d’ouverture et de modération, que ce régime serait en train de se réformer, pendant que ce dernier continue tranquillement son petit bout de chemin vers l’arme nucléaire, la destruction d’Israël, et la propagation du djihad mondial, au nom de l’islam dont il entend bien prendre le leadership au niveau mondial.
Autour de Khatami, le « réformateur » on trouve toute une clique d’ « opposants » dont un certain nombre, à l’extérieur, comme, p.e., l’inénarrable Shirin Ebadi (Prix « Statoil-Nobel » de la Paix) - qui ne cesse cessé de louer la révolution islamique, ses acquis et ses caciques, et de déclarer que l’islam est compatible avec la démocratie, et Abdolkarim Lahidji, le droitdelhommiste des mollahs, président de la ligue de défense des droits de l’homme en Iran (LDDHI) et vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) – rien de moins ! – qui passe son temps à apporter sa caution au régime, à discréditer toute opposition qui voudrait le renverser, tout en disant que les choses ne vont pas si mal que ça pour les droits des gens en Iran, et qui va jusqu’à défendre des affaires (comme celle du viol et du meurtre de Ziba Kazemi) pour mieux les étouffer.
C’est ce dernier qui a recruté Satrapi, et la fait nommer comme ambassadrice des droits de l’homme pour la FIDH.
Une « ambassadrice » qui voit la laïcité comme une forme d’intégrisme anti-voile : une forme d’intolérance ! Et pour qui le port du voile s’inscrit dans le respect des droits universels de l’homme ! (homme au sens masculin, je présume !).
[J.M. Bellot] > Du seul fait de ce renversement de perspective, la situation politique en Iran n'était au mieux qu'un simple "élément de décor". En clair, je n'ai pas vu (et c'est peut-être là l'un des reproches les plus cuisants que vous pourrez faire à "Persepolis" et à Marjane Satrapi) la moindre intention politique dans le film.
[Naibed] > Justement ! c’est parce que c’est un décor « en creux » que ça passe peut-être inaperçu, mais ça n’empêche que le message subliminal passe très bien : L’Iran n’est pas un régime si terrible que ça, les femmes voilées ont une vie, ont des droits, les islamistes en Iran sont policés et n’ont rien à voir avec de frustes et barbares talibans (alors que, dans la réalité, la barbarie en Iran n’a rien à envier à ce qui se passait aux heures les plus sombres en Afghanistan), etc. Nulle trace des lapidations, des pendaisons d’opposants, d’homosexuels, etc., des décapitations et autres exécutions publiques, bref des horreurs qui jalonnent la vie quotidienne en Iran, et qui se sont banalisées depuis la fin du régime du Shah.
[J.M. Bellot] > Je me souviens avoir vu "Une journée particulière" d'Ettore Scola […] histoire d'amour improbable entre Sofia et Marcello n'avait pu avoir lieu que parce que tous les autres occupants de l'immeuble étaient allés acclamer le Duce en ville. Le contexte politique comptait donc ; il était là comme un décor.
[Naibed] > Ce que je dénonce, ce n’est pas l’absence d’engagement, le fait que Satrapi aurait fait un film non engagé, un film personnel, dont la république islamique ne serait qu’un décor. Je prétend – au contraire - que ce film *est* un film engagé. Un film engagé dans le *dédouanement* du régime des mollahs, des islamistes, sciemment confondu avec le reste de la population lorsqu’ils sont présentés comme étant civilisés, héritiers d’une civilisation et d’une culture perse prestigieuse (alors qu’ils sont en train de détruire méthodiquement celles-ci depuis près de trente ans), *et le négationnisme* en niant la réalité, et en minimisant la façon dont les droits de l’homme – et de la femme – sont ouvertement bafoués en Iran
[J.M. Bellot] > N'y a-t-il pas une grille de lecture de "Persepolis" qui s'arrête aux seules tribulations & péripéties d'une jeune fille iranienne de bonne famille ?
[Naibed] > Ah que c’est bien sûr. Imaginez un instant qu’elle ait fait un film sur l’adolescence d’un jeune juif en kippa et papillotes, sous le régime nazi, qui s’amusait e.a. à faire impunément des pieds de nez à un officier nazi pendant un défilé, et vivait – somme toute - une vie d’ado assez confortable et « pas si terrible que ça » en Allemagne pendant que le régime payait des vacances gratuites à ces coreligionnaires.
Vous avez, en gros, la transposition de « Persépolis ».
Rédigé par : Naibed | 13/08/2007 à 08:36