Selon les mathématiciens, il s'agit d'un nombre parfait, puisqu'il est égal à la somme de ses diviseurs : 28 = 1 + 2 + 4 + 7 + 14.
Selon les religieux, il s'agit d'un nombre remarquable puisqu'il décrit à la fois la quantité de caractères du premier verset de la Bible en hébreu, mais aussi le nombre de phalanges en jeu dans le geste de la prière où les deux mains se rejoignent et se croisent. Pour les plus mystiques d'entre eux, c'est donc la parole faite chair.
Mais 28, c'est aussi, selon une étude réalisée par l'Organisation Mondiale de la Santé en 2009, la différence d'espérance de vie entre un enfant né dans un quartier riche de Glasgow et un autre mis au monde dans un quartier pauvre de la même ville, à peine à quelques kilomètres de distance. C'est ici.
Quelle est la largeur du seuil séparant la perfection arithmétique de l'imperfection sociétale, a fortiori quand l'un et l'autre empruntent les mêmes symboles ?
Ah Jean-Marc ! Je m'attendais à découvrir ce que les chiffres ont à voir avec l'amour... pas avec la prière... A moins qu'il y ait un lien entre l'amour et Dieu... Oui je sais, j'ai encore du boulot. En tout cas cette note était passionnante, comme d'habitude.
Rédigé par : Fanny - anosenfants | 27/01/2011 à 09:11
Au temps pour moi, Fanny. Je croyais aborder la question des nombreux amicaux dans ce billet. Je me suis trompé.
En réalité, je pensais aux nombres "amicaux", des paires de nombres dont chaque représentant est la somme des diviseurs de l'autre. La paire la plus célèbre est "220" (1+2+4+5+10+11+20+22+44+55+110=284) et "284"(1+2+4+71+142=220).
Et c'est même la paire de l'amitié amoureuse par excellence. En effet, "220" s'écrit "rèch-khaf" en hébreu, ce qui se prononce "rakh" et veut dire "tendre". Quant à "284", il s'écrit "rèch-pé-dalet", s'énonce "rapad", ce qui signifie "préparer un lit d'amour".
La tendresse (220) conduit au lit d'amour (284), à l'image de la bien-aimée du Cantique des Cantiques qui appelle de ses voeux la mise en place d'un lit d'amour dans la pommeraie.
Comme quoi, vous voyez, les connexions entre les chiffres et les mots peuvent parfois tisser une trame étrange, dont l'amour est tout sauf absent !
Rédigé par : Jean-Marc à Fanny | 29/01/2011 à 18:26