Source : Photo de l'affiche de l'exposition "Delirios" de l'artiste cubaine Glenda Leon à la galerie Dominique Fiat, avec en reflet une façade de l'Hôtel Salé (musée Picasso).
Récemment, Eilis Lawlor, Helen Kersley et Susan Steed, trois chercheuses britanniques en économie, se sont posé une question toute bête : les salaires des professions sont-ils en harmonie avec la valeur économique qu'elles génèrent.
Les résultats sont tout bonnement stupéfiants et sont disponibles sur le site de la New Economics Foundation, un cabinet spécialisé dans l'identification des causes du bien-être collectif. Pour faire simple, beaucoup de professions parmi les mieux payées se trouvent aussi être celles qui... détruisent le plus de valeur à l'échelle de la collectivité. A l'inverse, nombre de professions fortement génératrices de valeur pour la société - ou d'utilité collective pour reprendre le jargon des économistes - figurent parmi les plus mal rémunérées.
Pour étalonner les différents métiers, les chercheurs de la NEF ont choisi un indicateur simple : le nombre de livres (£) créées (respectivement détruites) pour chaque livre payée en guise de rémunération. Ainsi, pour chaque livre inscrite sur sa feuille de paye, un balayeur dans un hôpital (ou "technicien de surface" en novlangue) rapporte 20 livres à la collectivité. A l'autre bout du spectre, un conseiller fiscal détruit 47£ de valeur pour chaque livre de rémunération qu'il engrange.
L'évidence des chiffres est là.
Pourtant, dans un monde où nous pensons de plus en plus en mode déclamatoire, à grands coups de slogans aussi vindicatifs qu'irrationnels, je continue de douter.
Sommes-nous prêts à rémunérer les gens en fonction leur contribution effective au bien-être collectif ? Sommes-nous prêts à reconnaître que notre société a plus besoin d'éducateurs d'enfants et de personnel soignant que d'avocats et de banquiers ?
Sommes-nous prêts à remettre les choses d'aplomb au nom du bon sens ou allons-nous continuer encore à penser le monde cul-par-dessus-tête dans une logique mortifère de préservation des avantage acquis ?
Sourire... J'espère que tu vas toujours aussi bien !!
Rédigé par : N. | 05/09/2010 à 20:04
Tout va bien, N. Je te remercie.
Et toi ? Tout se passe pour le mieux ?
Keep me posted !
Rédigé par : Jean-Marc à N. | 06/09/2010 à 13:53
I have a hard time but I keep cool!!!
Rédigé par : N. | 06/09/2010 à 17:24