Je suis sûr que vous connaissez tous la petite souris de Plantu. Elle apparaît très souvent dans les dessins du célèbre caricaturiste en première page du quotidien Le Monde. Le plus souvent bienveillante, mais parfois goguenarde, voire en colère, elle semble exprimer le point de vue du dessinateur par rapport à l'événement traité.
Mais savez-vous d'où elle vient ? Comment s'est-elle frayée un chemin dans les dessins de Plantu ? Et pourquoi une souris et pas une coccinelle, une vachette landaise, une autruche ou un pangonlin ?
C'est Plantu lui-même qui nous donne la réponse dans une superbe interview, accessible en cliquant ici.
Alors admettons que la souris fasse office d'onguent pour amoindrir la violence d'un propos - une sorte de baume de jouvence de l'abbé Soury... Supposons qu'elle soit le clin d'oeil de Plantu après avoir lâché son venin. Façon de dire : "bon, voilà ce que j'avais à dire et Dieu sait si ça me met en pétard. Mais bon, il ne faudrait pas non plus qu'on se mette sur le pif non plus. Alors tâchons de nous comporter en êtres civilisés, même si j'en ai plus que gros sur la patate".
Pourtant, quelque chose me dit que cette explication ne va pas au bout des choses. Après tout, Plantu aurait-il choisi une souris si sa querelle l'avait opposé à un homme et non à une femme, autrement dit, une minette ?
Quant au thème de la souris-clin-d'oeil, il avait déjà été utilisé par Hokusai, dans l'une de ses célèbres estampes érotiques. Jugez plutôt :
Comme quoi, quand l'heure de faire minette est passée, les souris s'en donnent à coeur-joie ;-)
Mais le baume de l'abbé Soury est là pour soulager les jambes lourdes cher Mr Minet et non les coeurs lourds...
Rédigé par : Fatima Atkin | 23/07/2012 à 04:55
Certes chère Fatima,
Vous avez techniquement raison - encore qu'aucune étude médicale ne soit venue à ce jour corroborer les prétendues vertus médicinales du fameux baume de jouvence de l'abbé Soury pour fluidifier la circulation dans les jambes lourdes.
A contrario, force est de reconnaître qu'une partie de faire minette a aussi de grands mérites surtout si on parle de recherche de jouvence.
Et puisqu'il est dit que nous devons rester sur des considérations savantes et médicales, ce n'est pas à vous que j'apprendrai, en reprenant les propos du grand Octavio Paz, que "la grande médecine des trois crêtes montagneuses doit être trouvée dans le corps de la femme et se compose de trois jus, ou essences : un de la bouche de la femme, un autre de ses seins, et le troisième, le plus puissant, de la Grotte du Tigre Blanc, qui est à la Crête du Champignon Pourpre".
Comprenne qui pourra...
Au plaisir de vous retrouver sur cette tribune, chère Fatima.
Bien à vous
Jean-Marc
Rédigé par : Jean-Marc à Fatima Atkin | 23/07/2012 à 08:19