Quand j'étais étudiant, j'ai eu un choc le jour où j'ai découvert l'album "I Want You" de Marvin Gaye et notamment la chanson éponyme ici. Ce fut comme si le ciel me tombait sur la tête ; je découvrais à travers la voie câline du chanteur de la Motown que la sensualité pouvait se chanter sans honte, le plus simplement du monde. Même quand la mélodie pouvait être agréméntée de soupirs de jouissance. Combien de fois ai-je écouté "Soon I'll Be Loving You Again" au mitan de la nuit quand le vent froid de la Beauce s'engouffrait entre les parois de ma chambrette si piteusement isolée.
Plus récemment, ce fut mon fils M. qui me fit découvrir 2Pac et avec lui, des mélodies à vous faire dégorger le coeur quand il est à la peine ou au contraire, à vous faire guincher, quand il est à la joie.
Puis, ce soir, alors que je me soûlais gentiment à l'annonce d'une nouvelle qui me remplit de gaîté, je fus pris de plaisir en écoutant Pharrell Williams interpréter "Happy".
Et si c'était ça, le génie de l'Amérique, d'avoir une chanson pour accompagner chaque moment de la vie ? Simplement, sans chichi. Avec juste ce qu'il faut de nonchalance et d'allégresse.
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