Dimanche dernier, je me suis rendu avec mon fils L. à une exposition intitulée "Art robotique" à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, à Paris dans le XIXème arrondissement.
Une dizaine d'artistes y représentaient des oeuvres mettant en scène des robots. Nous pûmes ainsi admirer les scolopendres animés de Théo Jansen, la DS expansible de Chico MacMurtrie ou les lits de Procuste de Jean-Michel Bruyère.
Mais de toutes les oeuvres exposées, celle qui nous fascina le plus fut sans l'ombre d'une hésitation un court-métrage de Till Nowak sur les figures fascinantes de Nick Laslowicz, un chercheur ayant décidé de livrer une lutte sans merci à... la gravité. Son idée centrale est que la nature a commis une grossière erreur en nous soumettant aux lois implacables de la gravité et que notre vie n'a de sens que si nous cherchons à nous en affranchir pour échapper à une réalité bien trop misérable.
Voyez plutôt :
Parmi les attractions spectaculaires imaginées par Nick Laslowicz au sein de son laboratoire, il en est une qui nous a fasciné plus que toute autre : la catapulte à vapeur. Un propulseur vous engage à une vitesse vertigineuse et de façon aléatoire sur un des chemins tarabiscotés imaginés par le concepteur de l'Institute for Centrifugal Research (ICR).De l'avis de ceux qui auraient participé à cette expérience unique, leur vie aurait changé radicalement après coup...
Vous l'aurez sans doute compris ; il s'agit d'un canular où rien n'est laissé au hasard : l'ICR a son site web et nombre d'articles de blogs vantent les mérites des travaux de Nick Laslowicz. A défaut de modifier nos aspirations de vie après avoir vécu l'expérience de la catapulte à vapeur, nous voilà bel et bien propulsés dans l'univers du transmédia où nous autres spectateurs écrivons la suite de l'histoire après nous être laissés bernés par le réalisateur... Il faut dire aussi que l'agent Leslie Barany interprète le savant délirant défiant la Création avec une maestria confondante.
Maintenant, je vous dois une confidence : j'ai mis plusieurs jours avant de me rendre compte que je m'étais fait avoir comme un bleu.
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