Une petite semaine de passage à Paris et vas-y, un coup de déprime en plus. Même sous un soleil de plomb. Car le spleen se lit sur les murs à travers les graffiti. Finis les dessins osés, les invitations grossières ou les appels révolutionnaires. Au placard l'insolence de la jeunesse qui faisait peur au bourgeois en allant chercher la plage sous les pavés qu'elle jetait à la gueule des CRS du grand Charles. Aujourd'hui, les jeunes conjecturent sur la paresse des Grecs et s'indignent devant leur obstination à refuser de rembourser leur dette. Ca calme...
Le graffiti qui me dézingue le plus, c'est celui de l'amour est mort. Je le vois partout. Il me renvoie à la rengaine éponyme de Brel avec l'obstination d'un palpitant en émoi. Alors bien sûr, on voit ça et là quelques gribouillis qui appellent à la désobéissance civile.
Mais, c'est bien maigre.
Heureusement, au détour de mes déplacements en métro, le hasard m'a conduit à la Place des Fêtes et là, sous une des plaques signalétiques de la station, il y a ce joli jeu de mot "les vies dansent".
Oui, c'est évident, c'est la vérité même. Car, pour revenir au grand Jacques, au détour de la morosité ambiante, il serait bon de ne pas oublier qu'on peut encore "naviguer de fête en fête" et aussi, pour pasticher le bon vieil Ernest, que côté fête, Paris peut en être une.
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