Au détour des chemins de la désespérance sur lesquels nous convient les apôtres du fanatisme, à rebours des cris d'orfraie des tenants d'une prétendue identité collective menacée, il est fort heureusement des voix qui s'élèvent pour nous dire que notre monde n'est pas condamné au déchirement. Non ! Nous ne sommes pas réduits à l'ignoble nécessité de fourbir nos armes contre un ennemi tout désigné par l'infamie de ses actes meurtriers. Nous pouvons encore retrouver la voie du dialogue et habiter le monde en poètes, pour peu que nous le voulions encore.
C'est ce que j'ai ressenti en découvrant le premier numéro de la revue Apulée sur le thème des "galaxies identitaires". A la lecture des contributions de romanciers et écrivains venant de l'autre rive de la Méditerranée, j'ai découvert un souffle de vie puissant. Le nom de la revue déjà, tiré de celui de l'auteur de l'Ane d'or, qui ont inspiré le divin Manara à écrire la Métamorphose de Lucius.
Un grand merci à Hubert Haddad et aux éditions Zulma pour cette merveilleuse initiative.
Et si vous voulez en savoir plus sur les intentions qui ont animé Hubert Haddad à lancer cette revue, je ne saurais trop vous inviter à lire son interview dans la revue BabelMed. C'est ici. Et bravo pour ce premier numéro de la revue. Car j'ai pu à sa lecture, éprouver la puissance d'un élan d'humanisme et de générosité que je ne croyais plus possible.
Commentaires