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La France vue d’ailleurs Si vous pensez qu'en France, notre vision du monde est trop empreinte d'esprit de clocher ("parochial", diraient les Britanniques) ou que nous sombrons dans la schizophrénie absolue à force de regarder les circonvolutions de notre nombril, allez faire un tour sur ce blog. C'est rafraîchissant, parfois inquiétant, mais toujours à propos. Ou comment l'art de changer de point de vue au sens littéral, physique, du terme, permet d'élargir la vision d'ensemble et l'espace des possibles... Stimulant !
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Chris Anderson (The Long Tail - English) L'un des concepts les plus novateurs de l'économie de l'immatériel. Maintenant que les marchands ne sont plus contraints par la disponibilité d'espace pour vendre leurs produits, les consommateurs voient leur liberté de choix s'élargir. Et ils s'en donnent à coeur joie. Sus à la tyrannie des hits ! A nous les éditions limitées, incunables, épreuves rares. Si vous ne voulez pas rester à la traîne de cette révolution en marche, je vous invite à faire un tour ici.
Collectif de créateurs d'entreprises en série (Entreprise facile - Français) Vous voulez échapper à la tyrannie du salariat ? Vous vous défiez des slogans de gauche (le "travaillez moins pour que plus parmi nous travaillent" de Mme Aubry) ou ceux de droite (le désormais célèbre "Tavaillez plus pour gagner plus" de M. Sarkozy repris en écho par Mme Lagarde) ? Vous avez envie de *** CREER *** votre entreprise ? Alors, c'est ici que ça se passe : le vade mecum indispensable pour les candidats à la création d'entreprise et un excellent site de référence pour ceux qui ont déjà fait le pas.
Emmanuelle Chen-Huard (Cajou) Dans l'économie de l'immatériel, la technique veut systématiquement occuper le haut du panier. Dans sa pratique du journalisme & de la communication, Emmanuelle sait toujours la remettre élégamment à sa place pour replacer l'homme au centre des débats.
Garr Reynolds (English) Je ne sais pas vous, mais moi, je suis chaque jour affolé de voir combien les compétences dans l'art de présenter ont du mal à se répandre dans le corps social. Les technologies censées nous aider (PowerPoint et cie) n'y changent pas grand chose. Pire, on dirait que leur utilisation agit comme un amplificateur des lacunes. Ces dernières deviennent criantes. Alors si vous voulez confronter vos pratiques aux considérations d'un expert, faites un petit tour par ici.
Guy Kawasaki (How to Change the World - English) Quand on a été aux commandes du marketing aux côtés de Steve Jobs lors du lancement du Mcintosh et qu'on a participé en tant que capital-risqueur au lancement de nombre de sociétés dans la Silicon Valley, fatalement on a des choses intéressantes à raconter...
Jacques Froissant (Français) Le registre de ce qui bouge dans la high-tech en France. Un observatoire aussi des opportunités de travail qui en découlent.
A chaque rencontre avec mes enfants, je découvre à travers leurs yeux la richesse du monde. Aujourd'hui, c'est à L., le plus jeune, que je dus d'être émerveillé.
Car en écoutant les paroles de la chanson Hiro de Soprano - alias Saïd M'Roumbaba - si joliment relevées par la voix d'Indila, je fus parcouru du frisson de la vie quand il murmure qu'il faut se battre avec douceur mais résolution.
Et que ce combat a lieu au présent, le seul temps qui nous soit donné de vivre.
Le 1er mars 1969, Jim Morrison, alors à l'acmé de sa gloire, se prépare à donner un concert à Miami. Plus de 13.000 personnes l'attendent au Dinner Key Auditorium de Coconut Grove. Dans une ambiance surchauffée, le chanteur provocateur des Doors, devenu célèbre pour ses apparitions lourdement chargées d'appel à la libération sexuelle, orchestre en public sa propre mise à mort.
Miami n'est pas une ville anodine pour Jim Morrison. C'est la ville principale de l'état de Floride, son état natal, celui de sa jeunesse étudiantine à Tallahassee. C'est le retour de l'enfant prodige à défaut d'être l'enfant prodigue. Alors pour célébrer ce retour aux sources, à l'image de la toute dernière phrase du poème chamanique Lizard King, Jim Morrison se prépare :
Tomorrow we enter the town of my birth I want to be ready.
Selon un scénario désormais habituel, Jim Morrison est en retard. Pour faire patienter le public, Le groupe joue en boucle l'introduction de "Break on Through (to the Other Side)". Quand Morrison arrive enfin sur scène, il est passablement émêché. Après quelques propos incompréhensibles, l'interprète au visage d'ange s'en prend violemment au public.
Comme s'il avait des comptes à rendre avec le monde, Jim défonce littéralement ceux qui sont venus l'aduler : "Vous êtes une bande d'idiots ! Combien de temps est-ce que vous allez vous laisser faire ? Combien de temps vous allez vous laisser bousculer ? Peut-être que vous aimez ça ? Peut-être que vous aimez qu'on vous mette le nez dans la merde ? Vous êtes une bande d'esclaves !"
Mais le public s'attend à être surpris par son idole. Mieux, il en attend les incartades avec délectation. Alors, séduit, il applaudit comme un seul homme. Mais ce soir, Jim Morrison n'a pas envie de céder à la comédie du sale gosse à belle gueule d'amour. Alors, il s'enflamme :
"Voyons un peu de peau, foutons-nous à poil." Les habits volent dans la salle. "Je ne parle pas de révolution, je ne parle pas de fusils ou d'émeutes. Je parle d'amour. Aimez-vous les uns les autres. Aimez votre frère, enlacez-le. Eh les gars, j'aimerais voir un peu de nudité autour de moi... saisissez votre vis-à-vis et aimez-le. Enlevez vos fringues et aimez-vous." Nouvelle envolée de nippes.
Quand Jim se mit enfin à parler de ce qu'il avait réellement en tête, pas de doute, tout le monde était prêt à recevoir le message. "Vous n'êtes pas venus pour la musique, n'est-ce pas ? Vous êtes venus pour quelque chose de plus, hein ? Vous n'êtes pas venus pour le rock'n'roll, vous êtes venus pour quelque chose de différent... C'EST QUOI ?"
Interpellé, l'auditoire émit toutes sortes d'options. Morrison reprit son laïus : "Vous voulez voir ma queue, hein, c'est ça ? C'est pour ça que vous êtes venus, n'est-ce pas ? YEAHHHH !"
Ce qui se passa après reste un mystère. Car au bout du compte, on ne saura jamais si, ce soir-là, Jim Morrison a montré son engin au public. Mais peu importe. Plus tard, quand on lui demandera ce qui lui a trotté dans la tête, Jim Morrison déclarera : "J'ai essayé de réduire le mythe à l'absurdité et de le liquider de cette façon." Acte d'auto-destruction lors de son retour au pays. Oedipe rentrant dans la ville de Thèbes après avoir terrassé la sphinge.
Cet épisode de la vie de Jim Morrison est pudiquement appelé "The Miami Incident". Après ce coup d'éclat, le comté de Dade condamna Jim Morrison pour comportement profanatoire, car Dieu sait que tout est possible dans la belle et douce Amérique, sauf montrer les parties intimes de son corps en public. Right Janet?
Moi qui suis un p'tit Parisien, je suis bien loin de tout ça.
En 69, cette fameuse année érotique où Jim faisait ses frasques, j'étais un jeune garçon de province qui regardait, incrédule, ses aînés défiler banderole au poing devant les grilles du lycée, juste de l'autre côté d'un ru appelé Malvan.
Et désormais, même si j'ai eu ma période d'adoration du très chamanique Lizard King, je suis revenu à une petite vie pépère. Régulièrement, je prends mon bus, le 96, à l'arrêt Saint-Claude, direction porte des Lilas. Et bien évidemment quand je glisse mon ticket RATP dans la fente prévue à cet effet, je me remémore ces paroles du Poinçonneur des Lilas, interprétées par le beau Serge si occupé à faire ses p'tits trous :
Pour tuer l’ennui j’ai dans ma veste Les extraits du Reader’s Digest Et dans c’ bouquin y’ a écrit Que des gars s’ la coulent douce à Miami.
En général, dans la relation parent-enfant, la transmission fonctionne de façon univoque : c'est le père qui donne, c'est l'enfant qui reçoit. Pourtant, ce soir, mon grand fils m'a fait découvrir cette chanson de Jamiroquai. Et ce fut comme un rayon de soleil dans le froid glacial de l'hiver qui s'invite sans scrupule dans les angles morts de la ville.
Hier, je suis allé au concert des Red Hot Chili Peppers avec mon grand fils de 14 ans : M. Ce fut une expérience inédite sous bien des rapports. D'abord parce que c'était la première fois que M. allait à un concert live. Pour moi aussi, c'était quasiment une première puisque jusqu'à hier je n'avais pas assisté à un grand spectacle de musique vivante depuis plus de 20 ans. Une première aussi, parce que, une fois arrivé sur le théâtre des opérations, au Parc des Princes, je constatai que j'étais pratiquement le plus vieux de l'assistance pourtant forte de quelques dizaines de milliers de personnes. En revanche, avec ses 14 piges, M. ne devait pas être loin d'être le plus jeune de son côté. L'ancêtre et le benjamin.
Avant de me rendre au concert, j'avais eu le temps de nourrir quelques idées préconçues sur l'événement que je m'apprêtais à vivre. Rien de bien affriolant à vrai dire. C'était des variations autour d'un thème central que je pourrais résumer par la peur de m'enquiquiner sévèrement pendant toute la durée du show. J'appréhendais en particulier l'idée de me sentir "décalé", perdu dans une assemblée de teens dansant de façon endiablée au rythme de la guitare basse de Flea ("la puce") ou de Chad Smith à la batterie. Car, même si j'aime bien de temps en temps écouter un air des Red Hot, je suis plutôt de la classe d'âge post-Woodstock et mes groupes préférés s'appellent les Rolling Stones ou encore The Doors.
J'avais tout faux. 0 pointé, leçon à revoir de A à Z, avec signature des parents et tout le tremblement. Car voilà : j'ai adooo-O-oooré. Pendant près de 2 heures, j'ai dansé comme un petit fou, j'ai shooté la scène avec mon téléphone cellulaire, j'ai explosé mon forfait en appelant le petit L. resté à la maison pour lui faire écouter ses chansons préférées comme Can't Stop,Dani California ou By the Way (clip ci-dessous).
L'espace d'un instant, j'ai oublié que j'avais 45 ans et que ma présence était liée à l'exercice d'une responsabilité de père accompagnant son rejeton à son premier grand concert. J'ai dansé, j'ai crié, j'ai frappé dans mes mains pour sonner le rappel. Je me suis senti à nouveau adolescent, en pleine communion avec M. qui, quoique moins expansif que moi, était tout à son plaisir d'être là. Quand en plus, Anthony Kiedis, le chanteur du groupe, a cédé le micro à John Frusciante, le guitariste, et que ce dernier a fait une reprise de "Take It As It Comes" des Doors, j'étais aux anges. Je traversais le temps à rebours, je retrouvais l'esprit 68 du "specalize in having fun". Cela avait la saveur de mes 20 ans. Grandiose ! Même si une génération me sépare de mon grand fils, à son image et pour reprendre le genre de formulation qu'il affectionne, je "kifais la zik à donf".
Hier, M. et moi représentions, sur base de nos âges respectifs, les bornes extrêmes et opposées du groupe de fans venus écouter les Red Hot au Parc des Princes. Pourtant, quand au détour d'un air que nous aimions, je me retournais vers mon fils pour lui adresser une oeillade de connivence, avant de reprendre ma danse un rien déjantée façon "The Clash" années 80, j'étais tout simplement heureux. Heureux de ce joli trait d'union entre lui et moi.
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