Par hasard, je suis tombé cette semaine sur le CV électronique de Guy Kawasaki. Dans la rubrique "See Me In Action" (regardez-moi à l'oeuvre), j'ai cliqué sur the Art of Innovation. Bien m'en a pris. La conférence était passionnante et l'homme est une bête de scène, un " show-man ". Mais un point m'a surpris plus que tout autre dans l'exposé brillant que Guy Kawasaki fait sur l'art d'innover : la place inattendue qu'il donne à la vente comme l'une des compétences indispensables pour réussir en matière d'innovation.
Parmi les dix points clés approfondis par Guy Kawasaki et listés ci-dessus, il en est un appelé " Suivez la règle des 10/20/30 ". D'entrée de jeu, il annonce la couleur. Que ce soit auprès d'un public d'investisseurs ou de capital-risqueurs, qu'il s'agisse de promouvoir votre innovation devant une audience de clients potentiels, vous devrez bon gré mal gré "commettre" un acte de vente. Et cela suppose un minimum de maîtrise de l'art de présenter, de pitcher on dit désormais dans ce jargon franglais qui n'en finit plus d'envahir notre lexique de tous les jours. C'est dans ce contexte que s'inscrit la recommandation des 10/20/30 : 10 pour désigner le nombre maximal de diapositives ; 20 pour exprimer la durée maximale de la présentation en minutes et 30 pour illustrer la taille minimale des caractères sur les diapositives.
De prime abord, ce conseil s'apparente à une boutade. Pourtant, que celui ou celle qui n'aura pas subi de séance de mise à mort par étouffement de diapositives (death by powerpoint) se manifeste. Que celle qui n'a pas pas enduré des présentations qui n'en finissent pas lève le doigt. Que celui qui n'a pas lutté pour déchiffrer des caractères décidément trop petits se fasse connaître...
Allez. Soyez beau joueur. Que ce soit dans le rôle de la victime coincée dans la salle ou dans celui du tortionnaire au pupitre, nous avons tous accumulé des souvenirs de ce genre depuis que Microsoft a popularisé le logiciel PowerPoint. Et ce ne sont pas les superbes reflets proposés sur Keynote 08 chez Apple qui y changeront grand chose.
Quand les conditions minimales de respect de l'autre ne sont pas remplies, il va sans dire qu'un acte de vente au sens le plus large aura bien du mal à prendre forme.
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Note : pour suivre la conférence de Guy Kawasaki, cliquez ici. Croyez-moi, cela vaut le coup.
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