Un film sur la vente, c'est suffisamment rare pour qu'on en parle. Car depuis les Portes de la gloire de Christian Merret-Palmair en 2001 et le Loup de Wall Street de Martin Scorcese sorti il y a 3 ans, je n'ai rien trouvé à me mettre sous la dent.
Le synopsis d'abord, que je me contente de reprendre, sans en modifier une virgule, sur le site de Première :
Serge est l’un des meilleurs vendeurs de France. Depuis 30 ans, il écume les zones commerciales et les grands magasins, garantissant à ses employeurs un retour sur investissement immédiat et spectaculaire. Il a tout sacrifié à sa carrière. Ses amis, ses femmes et son fils, Gérald, qu’il ne voit jamais. Et sa santé. Quand Gérald vient lui demander un travail pour financer les travaux de son futur restaurant, Serge hésite puis accepte finalement de le faire embaucher comme vendeur. Contre toute attente, Gérald se découvre un don...
Comme je suis d'un naturel curieux et que je restais sur ma faim à la lecture du synopsis ou à la vue de la bande-annonce, je me suis mis en quête d'infos supplémentaires. Et je suis tombé sur un "bonus" composé d'interviews des principaux protagonistes : Sylvain Desclous, le réalisateur et scénariste bien sûr, mais aussi Gilbert Melki (Serge, le père) et Pio Marmaï (Gérald, le fils). Là, je me suis régalé, car derrière le thème principal se joue aussi manifestement la rupture entre deux écoles de la vente : celle de papa (littéralement) faite de coups, de commissions grasses, de strass, de paillettes, d'alcool, de petite pépés aux amours tarifées ou non et de tactiques limite, limite - on dirait "borderline" de nos jours - et, en contrepoint, celle qui semble doucement faire son chemin aujourd'hui, incarnée par le fils et reposant sur une vision beaucoup plus respectueuse de l'interaction entre le professionnel de la vente et son client.
Et après avoir écouté ces interviews, j'ai eu vraiment envie d'aller voir le film.
Commentaires