Lorsque j'anime des sessions de formation commerciale, l'une des parties qui m'embarrasse le plus est celle relative à la prospection.
Car il faut bien le dire, il s'agit là du domaine sur lequel se manifeste le plus la schizophrénie managériale ambiante. D'un côté, nombre de directeurs (commerciaux ou non) fustigent leurs propres équipes de vendeurs en se plaignant du fait qu'elles ne prennent pas assez leur téléphone pour appeler dans le dur, qu'elles n'en font pas assez, se laissent aller, que sais-je encore... A chaque fois que j'entends ce type de discours, je ne peux m'empêcher de ressentir un profond sentiment de nausée. En effet, cela me rappelle trop les propos de l'état-major français entre 1914 et 1918 qui, devant l'évidence de son incapacité à concevoir des stratégies gagnantes, mettait systématiquement en cause le manque de détermination du troufion de base. Et lorsque ces généraux sénescents recevaient l'avis de bataillons entiers de jeunes gens décimés par la mitraille ennemie, bien souvent, la seule réplique qui leur venait à l'esprit était : "qu'à cela ne tienne, envoyez la réserve". Ce n'est quand même pas pour rien que le film Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick a été longtemps censuré dans une France présidée alors par un... général.
J'observe avec tristesse le même raisonnement se déployer dans la vente. Devant l'échec patent des techniques habituelles de prospection et notamment des campagnes d'appel à froid, j'entends trop souvent le fameux "qu'à cela ne tienne, ***ils*** n'ont qu'à faire plus d'appels". Plus d'appelés d'un côté, plus d'appels de l'autre. Quelle chanson de Craonne viendra dire le mal-être de ces milliers de télé-acteurs à qui il est demandé de façon inepte d'appeler à outrance ?
Refusant de reconnaître l'évidence de l'échec et soucieux de masquer son incompétence à imaginer des scénarios menant à la réussite, un certain management se réfugie dans l'ode au "toujours plus". Vous savez, le fameux "travaillez plus" qui du Maréchal Pétain (tiens, encore un militaire) à notre actuel président serait la solution à tous nos problèmes, au premier rang desquels il faut bien évidemment souligner notre immense paresse héritée d'une assuétude criminelle aux congés payés de M. Blum.
Trève de plaisanterie et de sarcasmes. Et retour à la case prospection.
Ce que je voudrais dire à tous les apôtres du fameux "puisque la prospection ne marche pas, faites-en encore plus !", c'est : "STOP !!! De grâce, arrêtez là les dégâts".
Quand on me demande quelle alternative je vois à la prospection, je réponds de la manière suivante : "La clé du succès consiste à voir qu'un pourcentage non négligeable du marché est prédisposé, mieux, désireux à acheter vos produits et services. Maintenant, au lieu de perdre votre temps à appeler à l'aveuglette des gens qui n'achèteront JAMAIS vos offres, ce qu'il importe de faire c'est de perfectionner des moyens d'attirer ceux qui VEULENT acheter vos produits AVANT qu'ils ne s'adressent à vos concurrents à ne cèdent à leurs sirènes".
Par suite, il vous suffit de positionner sur le marché des sondes permettant aux personnes qui VEULENT acheter les produits que vous offrez de se manifester auprès de vous en s'auto-déterminant au regard des enjeux pour lesquels vous savez apporter des facultés. Résultat : vous n'avez plus besoin de prospecter puisque quand vous appelez ces "prospects nouvelle génération", ces derniers attendent votre appel et sont désireux d'embrayer directement sur une conversation de vente...
Magique ? Hum...
Des dizaines de sociétés ont déjà expérimenté ce changement d'approche ; elles sont prêtes à témoigner sur les bénéfices obtenus. Car ces bénéfices sont de trois ordres :
1. une augmentation de l'efficacité de la prospection en termes de taux de conversion ;
2. une réduction du taux d'effort puisque vous n'avez pas à appeler, mais juste à rappeler des gens qui s'attendent à ce que vous les rappeliez ;
3. une réduction des "dommages collatéraux" de la prospection à l'arrachée, auxquels j'envisage de consacrer prochainement un billet sur cette même tribune.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette approche nouvelle ? Si oui, je vous invite à faire un tour sur le site de la société Link4LEAD. C'est ici.
Bonne visite !
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